Voyage au cœur d'un village de mineurs de soufre: le Kawah Ijen dans toute sa splendeur !

Bonjour les amis,

Aujourd'hui, petit article sur une des splendeurs mystérieuses de la nature, le mont Ijen.

Nous étions montés dans le nord de Bali pour nous rapprocher de Gillimanuk, le port de départ pour nous rendre à Java, autre île indonésienne collée à Bali où se trouve le fameux Kawah Ijen.

Nous avons donc passés deux nuits à Munduk afin de pouvoir visiter les forêts du nord et leurs belles cascades ! Un peu de fraîcheur et un autre style de paysages ! Au programme, randonnées, balade en scooter pour monter à l'extrême nord de l'île, petit repas sur la grande terrasse de l'hôtel offrant une vue splendide sur les rizières, la montagne, les couchers de soleil tous plus beaux les uns que les autres. Munduk est vraiment une ville très sympathique qui offre un moment de détente garanti.

Ensuite, nous avions organisé un taxi pour nous rendre au ferry de Gilimanuk. Après la traversée au milieu des locaux qui nous regardaient avec des yeux tout rond, nous commençons notre excursion en immersion totale dans un village de mineurs de soufre.

Le directeur de cette petite entreprise qui est également notre chauffeur, est un ancien mineur qui a trouvé cette idée pour pouvoir partager son mode de vie avec les touristes et leur montrer la difficulté de ce métier que je qualifierai d'impossible sur la durée! Avec Guillaume nous n'avons pas cessé de nous demander comment on pouvait faire cela chaque jour deux fois par jour, un travail aussi physique requérant un mental aussi fort !

On vous explique: le but de ces mineurs est de descendre dans le cratère du mont Ijen après une ascension qui dure 1h30. Sans rien sur le dos, l'ascension est déjà très physique car ça monte beaucoup, et eux, portent le matériel qu'ils utiliseront pour casser et redescendre le soufre donc vous imaginez? De plus, l'heure de départ du village est 1h du matin donc en pleine nuit. Arrivés dans le cratère, ils doivent casser les morceaux de soufre dans un environnement irrespirable à cause de la fumée qui émane du cratère, requérant un masque à gaz qu'ils n'ont pas tous les moyens de s'offrir bien évidemment. Une fois le souffre cassé, ils mettent tous les morceaux dans des paniers doubles afin de pouvoir remonter du cratère. À savoir que les paniers sont chargés à hauteur de 70 à 90 kg en fonction des capacités physiques du mineur. Arrivés en haut, ceux qui ont les moyens de s'acheter un chariot à roulettes peuvent descendre jusqu'au parking avec ce dernier, pour les autres c'est avec la force des bras et les paniers sur les épaules qu'ils redescendent cette ressource qui sera rachetée à peine 1000 roupiah du kilo soit 7 centimes d'euro.

Petit calcul rapide, si le mineur fait deux allers retour par jour (ce qui est inhumain nous vous le confirmons) chargé à 75kg à chaque fois, il gagne 150 000 Roupiah soit 10,50€ par jour. Et il faut savoir qu'ils sont extrêmement bien payés par rapport au salaire moyen de l'île. Bref la tâche est ardue.

Pour vous donner un exemple, Guillaume a réussi à soulever un panier de 80kg mais il m'a avoué qu'il n'aurait jamais pu remonter et faire le trajet retour.

Et pourtant... quelle aventure, quelle générosité, quelle belle humanité ! C'était fabuleux ! Des paysages à couper le souffle, des échanges culturelles géniaux et une expérience de vie que l'on est pas prêt d'oublier. Ce petit village restera gravé dans nos mémoires, a jamais!

Les images parlent parfois plus que les mots donc nous vous partageons notre aventure en photos...

Bises à tous,

Mathilde & Guillaume